Vis ma vie de Fleuriste…A la Saint Valentin!

Ah la Saint Valentin, les roses rouges, les amoureux transis, les messages dégoulinant de guimauve…Bref la fête des amoureux!

Une jolie fête, une fête superbe même vu de mon point de vue de fleuriste, une journée exclusivement masculine, ne vous méprenez pas, je ne cherche pas de remplaçant à Mr.Coconuts, mais soyons franc, les hommes…c’est cool!

Ils rentrent en sachant déjà ce qu’ils veulent OU en ne sachant absolument pas, c’est quitte ou double quoi…Moi j’aime bien les seconds, parce qu’en général tu peux les diriger vers autre choses que l’éternelle rose rouge, le truc un peu original quoi.Mais bon on va voir dans cet article les différents types d’hommes que j’ai pu rencontrer cette année.

 

L’homme direct : Lui il rentre dans la boutique et tu sais déjà ce qu’il veut,lui aussi d’ailleurs, il tourne pas le regard vers toi pour te dire bonjour, non, non , lui, il fixe les roses au fond de la boutique, il ouvre la porte et il fonce, y’a personne devant lui mais on sait jamais hein, si ça nous piquait de les retirer de la vente d’un coup, de courir sous ses pieds pour qu’il tombe et que NON!NOOOON il ne les achètent pas! Voila, il y’en a qui doivent s’imaginer ça, alors ils foncent, des roses, des ROOOOOSES, rouge, ROUUUUUUUUGE! « Oui, oui monsieur j’arrive, ne vous affolez pas! »

Bref l’homme direct sais ce qu’il veut, est souvent peu original, reste dans des choix sur et classique, bonus pour nous, on gagne du temps, et quand y’a 10 personnes derrière c’est cool ça!

L’homme indécis : Ou la hantise de tout fleuriste un jour de fête:

-« hummm j’hésite entre la plante la, le truc vert avec une fleur au bout(une orchidée donc) et le machin dehors dans la bassine en zinc (heu les tulipes?) »

Alors bon en soit je n’ai rien contre les indécis, mais y’a un moment si je tente de t’aider et que tu mets 15mn à choisir et qu’une fois le choix fait tu va encore tergiverser 15mn pour la couleur…comment dire…je risque d’aller servir les clients derrière en effet, c’est un risque à prendre, libre à toi petit homme indécis. (Oui j’ai décidé que les indécis serait petit!)

L’homme qui « ne connait rien » : Eux je les aiment bien j’avoues, déjà ils ont la simplicité de dire que:

-« bah j’y connais rien, d’habitude ma femme s’occupe des fleurs… »

Et souvent ils ajoutent :

-« Je vous fais confiance! »

Ah bah si tu flatte mon ego alors on va être ami toi et moi…Bref, on peut vraiment les conseiller, leurs permettre de découvrirent des choses qu’ils ne connaissent pas, et souvent on les revoient par la suite, car bien conseiller ils hésitent moins a revenir.

L’homme qui trompe sa femme : Alors cette année je n’en ai pas eu, peut être que les bretons sont plus fidèle que dans ma région d’origine, je ne sais pas…Ou plus discret ? Mais bon je garderais toujours en mémoire cet homme qui durant tout mon apprentissage me faisait livrer des fleurs à sa femme (normal quoi) et à sa maîtresse (je vous laisse juger le normal du coup la, ça dépend des mœurs ça), bref, tout les ans ils ramenaient 2 enveloppes, dont une que je devait doublé et cacheter sous ses yeux, mais je ne devais surtout pas mettre de nom dessus , car c’était 2 maisons à côté de la sienne, et que cette femme était la meilleure amie de la sienne, donc au cas ou je croise sa femme je devait continuer mon chemin et y retourner plus tard…bref bref…C’était pas subtil en tout cas!Mais ça me faisait bien marrer tout les ans.

L’homme internet : De lui on ne sait rien, ni nom, ni visage, juste un mot écrit sur une feuille, et avec mon patron cette année on s’est demandé si ils savaient que le fleuriste forcément lisait le message, bah oui hein, on a pas trop le choix faut dire, même si des fois on préférerait ne pas l avoir vu…Donc entre le mec qui laisse un message qui dit :

-« Avec le plaisir que tu m as donné hier soir tu mérite ce bouquet! »…Heu, ok, et donc? Un bouquet par gaterie? Comment ca se passe?

On en as toujours un qui profite de l’occasion pour tenter de se faire pardonné, cette année ça n’as pas raté:

« Je sais que j’ai merdé, mais j’ai compris je te jure… » et gnagnagna et gnagnagna…

Et enfin, le bouquet ou on sait pas comment on sera reçu, et peut être même qu’elle voudra pas du bouquet…

 

Bref, la saint valentin pour nous fleuriste c’est pleins de bons moment, malgré la fatigue , alors je sais que vous nous imaginez des épines pleins les doigts mais non, je vous rassure, une fois la première année d’apprentissage passée ça tien du mythe, on ne se pique plus (ou si peu.)

Par contre mes pieds sont décédés…Ahah on s’y attendait pas à celle la hein!

Bon et il reste un autre type de client, mais lui va avoir son article à lui tout seul, parce que déjà, et dieu merci c’est une espèce rare, et puis parce que j’en ai eu qu’un cette année, c’est le client chiant/con/désagréable. Et oui l’effet positif des fleurs ne fonctionne pas pour tout le monde on dirait…

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Fleuriste? T’es sur de ton coup?

C’est à peu près ce que tout ceux que je connaissais m’ont dit quand à 17 ans j’ai annoncé que je lâchais tout pour me lancer dans cet apprentissage.

Faut dire que même si je mûrissais ce projet depuis quelques temps déjà , je l’ai balancé de but en blanc et ce sans possibilité de négocier, comme je sais si bien le faire.

J’aime raconter que fleuriste je l’ai choisis comme j’aurai choisis pâtissière ou tapissière (ouai c’est pour la rime ça!), mais tout au fond de moi je sais que non, je l’ai choisis en connaissance de cause, j’ai toujours aimé les végétaux, les toucher, les sentir, ce lien ténus que l’ont peut avoir avec eux si on est assez sensible pour le ressentir.

Les plantes, et les fleurs en l’occurrence m’apaise.

Ne serait ce que leurs odeurs et je me sens mieux, plus légère, moins angoissée.

Depuis un an je me cherche professionnellement, qu’est ce que je veux faire, que sais-je faire, la réponse m’est apparu la semaine dernière lors d’un essai chez un fleuriste, un peu comme une révélation, c’est CA, CA que j’aime, les gestes me sont revenus naturellement, je ne me sentais pas mal a l aise dans la boutique comme j’ai pu l’être dans les magasins de chaussures ou j’ai travaillé, non, parce que j’étais à ma place, je savais spontanément ce qu il y’avait à faire.

Ce n’est pas le métier qui me gênait je me rends compte à présent, ce sont ses horaires, le manque de vie privée, mais tout ça je le savais quand j’ai commencé il y’ a 11 ans, je savais que ça ne serait pas simple, que ma vie serait entre parenthèse, que je serait fatigué les soirs de réveillon et les lendemains de fête, que les jours fériés ne serait plus pour moi…

Et puis j’ai eu un ras le bol, mais j’arrivais pas a mettre la main dessus, la lassitude surement, et je suis revenus à mes premiers amours.

Quand je vois l’enrichissement que ce métier apporte, le fait que même s’il n’y’a pas d’évolution possible, il y’a une évolution technique, on apprends encore et toujours, ce n’est pas un métier figé dans le temps, c’est ça que j’aime.

Maintenant on ne me demande plus pourquoi, on ne me demande d’ailleurs plus pourquoi j’ai choisi ce métier, et c’est bien dommage, car si on me le demandais, aujourd’hui je saurai répondre, aujourd’hui je saurai pourquoi, alors qu’il y’a 1 an encore je ne savais plus, et qu’a 17 ans alors je ne savais peut être pas moi même.

En vivant des passages de vie avec les gens, des naissances, des mariages, des divorces, des deuils, des enfants qui grandissent et qui deviennent clients à leurs tour, je peux le dire, j’ai choisis ce métier parce qu’il me ressemble, c’est un métier qui est « joviale » le terme est peut être un peu étrange mais je le ressens comme ça, c’est un métier qui est « réconfortant », c’est pour ça qu’on vient chez un fleuriste souvent, pour un moment de réconfort, un petit moment à soi, pour faire plaisir ou se faire plaisir.

J’avais oublié, et peut être que je ne savais pas, mais maintenant je sais, et plus tard peut être un jour, j’aurai une boutique, qui me ressemblera vraiment, avec mon univers…Qui sait.

Mais maintenant je sais, c’est le plus important!

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Reprendre du plaisir [à bloguer]

Juste reprendre du plaisir à bloguer, pas pour la notoriété, pas pour être lu, mais pour soi, pour lire les autres et y prendre plaisir, pour écrire et y prendre autant de plaisir.

Voilà ce que j’avais perdu, l’envie et le plaisir, plusieurs fois j’ai tenté de revenir en vain, parce que je ne me retrouvais pas dans ce que je lisais, ni dans ce que j’écrivais, parce que je me cherchais, à nouveau, comme avant…comme toujours…

Je me suis retrouvée d’un coup dans une situation inédite pour moi, j’ai déménagé a l’autre bout de la France, dans une région nouvelle, avec une culture nouvelle, avec un nouveau statut, celui de belle-mère, et tout ça eu pour conséquence de déstabiliser ce mode de vie que je m’étais crée année après année.

Je ne regrette rien, car après bientôt un an de changement je m’aperçois que c’est normal, il faut du temps pour assimiler les changements, même si ils sont pris en tout conscience, et durant cette période il fallait que je me retrouve pour reprendre du plaisir à bloguer, il fallait que l’envie vienne du fond des tripes…

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Bien sur comme ça l’image n’est pas glamour, mais voilà, c’est ça qui me fait avancer encore et toujours, il fallait que je me situe au mieux pour pouvoir apprécier d’autres blogs, d’autres univers, il fallait que j’arrive à recréer le mien, et si parfois il y’a encore quelques petites retouches à y apporter, j’aime ce que devient mon univers, ma place de belle-mère, la façon dont je le gère, ma place de femme dans le couple, plus mure et mature qu’avant, et ma place de bretonne ici, la j’ai encore du boulot, il faudra du temps pour que je m’habitue à la culture, même si je ne peux nier que je l’aime cette culture, elle me ressemble, c’est simple, et c’est sain.

 

Comment dire, en fait je suis bien en ce moment, ce nouveau blog après l’avoir crée il y’a plus de 6 mois je sais enfin ou le mener, je sais que certains sujets me touchent plus qu’avant, j’y réagis différemment aussi, plus posément, mais je suis toujours aussi enflammée quand il s’agit de politique par exemple. Alors peut être que je suis un peu moins drôle , c’est vrai, il me reste ce petit grain de folie, mais maintenant j’arrive à ne plus tout prendre en dérision, et quand je le fais c’est consciemment, à présent je peux parler des choses difficiles sans pleurer, je me trouve enfin, et c’est cela qui me permet de revenir sur ce blog et de reprendre la lecture des autres blogs tout en les appréciant.

 

Il va aussi falloir que je ré-apprenne à ne pas me perdre dans mes articles, et à ne pas partir dans tout les sens, mais ça demande une certaine rigueur, ça viendra avec l’âge…j’imagine…